Quels sports sont concernés?
LES RÉFLEXES ARCHAÏQUES
L'homme à la naissance ne sait presque rien faire, il doit tout acquérir.
C'est par le tronc cérébral qui contient l'information génétique de la motricité primaire que les réflexes primordiaux se développent. Pour imager, les réflexes primordiaux sont comme des échafaudages qui permettent au bébé de franchir graduellement les étapes de son développement neurologique, moteur et sensoriel.
Les réflexes archaïques sont des mouvements et des réactions instinctives qui permettent au nouveau né:
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de survivre (réflexe de fouissement, de succion, de déglutition...)
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de se protéger (réflexe de moro, d'agrippement...)
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de s'éveiller (réflexe de Pavlov...)
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de se coordonner (réflexe tonique asymétrique du cou...)
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de maintenir sa posture (réflexe amphibien, de gravité...)


Les réflexes archaïques suivent un cycle d'intégration :
Ils apparaissent, s'activent avant de disparaître (quand ils sont intégrés) pour laisser place à un mouvement volontaire et contrôlé. Ils émergent de la vie fœtale jusqu'à la fin de la 1ère année de vie, les uns après les autres au fur et à mesure de leur intégration. Un réflexe intégré laisse place au suivant. Environ 70 réflexes ont ainsi étaient observés.
La non intégration d'un réflexe provoque une sorte de « parasitage » dans notre corps et notre cerveau, il réduit les capacités d'apprentissage.
L'attention et l'énergie nécessaires pour contrôler les réflexes non intégrés sont énormes et ne sont de ce fait plus disponibles pour les autres apprentissages. Les causes de non intégration d'un réflexe sont multiples (grossesse pathologique, césarienne, stress, cosy prolongé, youpala, maladie...). Il est primordial que l'enfant se développe à son rythme et librement.
La non intégration de certains réflexes va donc perturber l'enfant et l'adolescent dans ses apprentissages moteurs et cognitifs, mais également l'adulte. Des postures d'adaptation vont être mis en place et des chaines musculaires vont être activées alors que cela n'est normalement pas nécessaire.


Par exemple:
Un enfant avec des réflexes plus ou moins nombreux non intégrés et à qui nous allons demander de rester assis en classe une bonne partie de la journée va devoir se concentrer très fortement pour contrôler son réflexe.
En effet, pour intégrer un réflexe, il faut bouger et un réflexe non intégré demande du mouvement (comme quand on est bébé). Chaque réflexe possède sa propre zone de stimulation.
Un réflexe de Galant non intégré va à chaque fois qu'il va être stimulé (de part et d'autre de la colonne vertébrale), c'est à dire à chaque fois que l'enfant va s'adosser, demander un mouvement qui n'est pas possible en classe mais s'apparentant à une agitation incessante.
Si toutes les étapes de l'apprentissage optimal des réflexes n'ont pas eu lieu, certains réflexes peuvent être non intégrés ou partiellement intégrés (intégration asymétrique). Ceci peut entraîner une asymétrie tonique posturale pouvant être à l'origine d'une vraie jambe courte ou de l'aggravation d'une scoliose par exemple.


Cependant, un réflexe intégré peut réapparaître au cours de la vie et ce même si la période de la naissance à la petite enfance a permis un apprentissage optimal.
Les causes de désintégration chez l'enfant, l'adulte et la personne âgée peuvent être :
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un stress corporel/physique : mauvaise posture, travail répétitif, traumatisme (chutes, accidents, agression...), sédentarité...
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un stress émotionnel : insécurité, fuite/peur, colère/lutte...
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un stress cognitif : ne pas pouvoir apprendre à son rythme...
Les conséquences de la non intégration d'un réflexe ou de son intégration partielle peuvent avoir des conséquences multiples :
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Chez l'enfant : troubles de l'apprentissage (dyslexie, dysgraphie...), du comportement (agitation , émotivité, fatigabilité, terreurs nocturnes...), problèmes ORL chroniques, migraines, troubles alimentaires, troubles de l'équilibre, maladresse, troubles de la posture...
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Chez l'adulte : troubles émotionnels (seuil au stress très bas...), troubles de la mémorisation, de la concentration, troubles du comportement (manque de confiance, anxiété, phobies, timidité, fatigabilité, bruxisme...), céphalées, troubles alimentaires, troubles de la posture (hypo ou hyper tonie des chaines musculaires, lombalgies, orteils en griffes, hallux valgus...), troubles de l'équilibre, chronicité de certains symptômes (tendinopathies, cervicalgies, lombalgies, névralgies...)...


Comment les traiter?
Si tous les réflexes ne sont pas ou partiellement intégrés, des techniques de rééducation/apprentissage seront mises en place.
Le rôle du podologue sera par des tests spécifiques de déterminer les réflexes sur lesquels une action va devoir être menée. Puis, quand cela est nécessaire, un traitement par des éléments de stimulations plantaires fins sera mis en place. Ils seront intégrés sur une semelle que nous appelons semelles proprioceptives d'intégration des réflexes.
En outre seront proposés des exercices d'intégration (mouvements rythmiques, arkagym...). C'est cette combinaison entre les exercices et la stimulation proprioceptive qui permet une bonne intégration des réflexes concernés. Quand un nombre important de réflexes seront non intégrés, une ou plusieurs séances de psychomotricité sera proposée.